L'appel du néant (tout le monde)

Elle acquiesce aux informations que lui donnent @Masaru Takeda, la mâchoire crispée. Alors elle a vu juste ; quelque chose se prépare. Quelque chose de magique qui justifie la présence de la Source à découvert dans ce lieu.

« Non. » Le mot est tranchant. Elle est déterminée face à la politesse du japonais. Non, elle ne partira pas. Sa place est ici, même si elle manque de puissance. Auprès des autres bénéfiques qui, comme elle, ont senti que quelque chose était en train de se passer. « Je sais que vous voulez me protéger, mais je reste une sorcière. Je suis censée être ici. » ajoute-t-elle, avec un peu plus de douceur, en tournant cette fois son regard vers Masaru. En lui offrant également un sourire sincère, quoi qu'un peu désolé.

En contrebas, Alice peut voir l'agitation de la foule. Elle peut deviner les pièces du puzzles qui se mettent en place, à l'abri des regards pour le moment.

Et tout va trop vite, laisse la demi-nymphe dans un état de semi-sidération au moment où la vitre vole en éclats. Machinalement, elle lève les mains, sans trop savoir ce qu'elle est censée faire ; arrêter le talisman ? Intervenir ? Elle n'a pas le temps d'y penser plus que ça, les choses continuent de se précipiter. La possession est l'élément déclencheur pour elle, celui qui la sort de sa torpeur. Un « Mierda ! » aux accents chantants, trahissant ses origines, lui échappe un peu brutalement. Et dans un geste rapide, Alice se débarrasse de ses talons aiguille qu'elle abandonne là pour dévaler les escaliers, sans vraiment laisser le temps à Masaru de la retenir.

Elle repère facilement qui est un être magique ou non. Aux regards effrayés et perdus de certaines personnes ici, c'est finalement facile à voir. Et à cet instant, elle ne pense qu'à protéger les innocents qui sont piégés au milieu de ce jeu de pouvoir entre le Bien et le Mal.

Alors elle fait apparaître une lierre épaisse autour du possédé, serrée autour de ses membres pour entraver ses mouvements sans le blesser, tout en tentant de l'empêcher de blesser qui que ce soit d'autre. Elle fait assez grandir la lierre pour que la plante soit particulièrement solide et ne laisse aucune possibilité de mouvement à sa cible. Tant pis pour le secret sur sa nature ; le moment n'est plus à ça.

Du regard, Alice cherche @Ava Jenkins, et d'autres êtres qu'elle sait magiques et bénéfiques. Car elle est absolument convaincue que les êtres maléfiques ne les laisseront pas faire si facilement. Qu'atteindre l'urne ne sera pas si facile que ça, non plus. Et qu'ils auront besoin de vite collaborer pour arrêter le Néant.

Elle était venue pour le champagne et demeura avec le fantasme de pouvoir rentrer chez elle avec un vase canope. Et pour une autre raison aussi qui avait animé ses tendances de stalker.

La nymphe jouait de ses airs et prenait un malin plaisir à laisser les individus croire tout un tas de choses à son sujet, mais même-elle se sentait de plus en plus mal à l’aise “C’est du bas de gamme ?” qu’elle demande à l’attention du champagne, n’essuyant qu’un haussement des épaules de la part du serveur immobile et incrédule. Elle avait pourtant dévoré le corps de feu Monsieur Nichols avant de se changer et de se rendre jusqu’ici: bénis soient les cérémonies à cercueils fermés, et de ce fait quelques flûtes de champagne ne devraient pas l’attendre de la sorte.

Elle délaissa son attention d'un set d’outils funéraires égyptiens pour suivre le mouvement: l’appréhension et le mal-être semblent impacter chacun, mais elle remarque des réactions et des comportements plus prononcés chez certains individus: la force qui opère en ces lieux trahit les membres de la communauté magiques.

Galina pense d’abord à un tremblement de terre et manque de chuter, parvient à garder l’équilibre tandis que certains invités se hâtent déjà vers la sorties et les issues de secours.
Elle se penche et pose sa main sur le sol. Elle entend l’agitation du musée comme si on venait la plonger sous l’eau, ses yeux grands ouverts n’observent plus cette urne qui semblent en fasciner certains et en effrayer d’autres, elle se concentre sur les vibrations, rentre en communication avec les traces demeurantes de végétation qui parcourent avec persévérance et obstination les fondations de la ville, juste assez pour sentir quelque chose de puissant, d’ancien, et d’énorme.

Elle se redresse dans un sursaut, la main tremblante portée à son collier de perles noires, ramenant sa conscience dans cette pièce.

C’est à son tour de se diriger vers la sortie.

Elle devrait poursuivre ce plan B, assurer sa survie et sa sécurité en quittant le musée; mais elle remarque cet épais nuage se déplacer pour investir le corps d’un invité. -et ça n'a pas l'air très consenti.  

Elle reconnaît le danger dans ses yeux, il n’aurait fallu d’à peine quelques secondes en plus pour que le sang se mette à couler, mais c’est un lierre sauvage et épais qui vient entraver le possédé.
Elle reconnaît aussitôt la signature, les marques et les effluves de la magie des nymphes, et la praticienne mortuaire hésite un bref instant.

Très bref.
De tout ce beau monde il fallait forcément que ce soit elle qui vienne se jeter en première.
Les quartiers de citrons, les olives dans les martini, les petits fours et autres amuses gueules… tout ce qui est censé régaler la crème de la crème pour cette inauguration vient pourrir, à vive allure.
Les fruits s'enveloppent d'un duvet blanc, la charcuterie noircit et la crème adopte des tâches verdâtres.
Galina se tient toujours à distance, en dehors du feu des projecteurs: c’est l’avantage de pouvoir contrôler les plus petites formes de vie sur cette Terre. Sa magie ne restera sûrement pas invisible aux yeux d'Alice, mais Galina ne réfléchit plus qu'à moitié.
Le possédé cherchant déjà à se libérer du piège de cette nymphe, Galina concentre les spores sur lui. Il les respire et eux s’accrochent à lui, désireux de se développer et dont le but unique et de s’adapter.
Son organisme se colonise pour que la légion fongique l’infecte.

Elle pourrait permettre une infection mortelle, lui faire vomir tripes et cœur dans l'heure qui suit. Mais ils n'ont pas une heure à attendre, et elle ne ferait que tuer l'hôte.
La force qui possède cet homme ne ferait que passer d'un corps à l'autre.
Alors la nymphe octroie à cet homme entravé par le lierre un délire, une hallucination qui le sépare de la réalité et occupe son esprit.

Elle a fait ce qu'elle pouvait, mais les forces du bien et autres forces altruistes à la conscience égocentrique feraient mieux de trouver la source du rituel.

“ Non “...

Comme tout bon professeur, Masaru était désireux de voir son élève s’affirmer, défendre ses idées, suivre sa propre voie… il aurait simplement préféré que ce soudain gain d’assurance n’ait pas lieu ce soir-là…

Jamais la Source ne se serait déplacée en personne si ce qui s’apprêtait à se produire n’était pas d’importance.

Quelle que soit la chose qui avait quitté l’urne sous la forme d’une épaisse fumée noire, cela représentait un danger qu’elle sous estimait sérieusement.

Malgré son inexpressivité habituelle, il avait légèrement penché la tête en arrière pour souffler lorsqu’elle s’était débarrassée de ses chaussures en hâte pour se jeter dans la mêlée, sans plus avoir analysé la situation.

Bravo, Alice. UN élément était exploitable dans sa tenue de soirée et elle venait juste de l’abandonner derrière elle…

Non contente de se défaire de ses seules armes physiques potentielles, elle avait rapidement exposé ses pouvoirs à la vue de toute l’assemblée pour entraver le malheureux qui avait été possédé par la force qui avait été récemment libérée, bientôt assistée par une personne que le japonais n’avait pas immédiatement repérée mais qui semblait posséder un pouvoir singulier.

Comme il fallait s’y attendre, deux démons qui se trouvaient dans son dos n’avaient pas tardé à chercher à s’en prendre à elle pour l’empêcher de nuire à leur rituel.

*Sigh*

Ni une, ni deux, le phoenix s’était matérialisé entre sa protégée et le premier et, d’un coup sec, avait enfoncé le talon aiguille chiné dans les escaliers entre ses deux yeux pour le mettre hors d’état de nuire.

Refroidi par le sort de son camarade, le second avait hésité pendant quelques secondes que le tueur à gages avait mis à profit pour lui régler également son compte en enfonçant une dague légèrement recourbée directement au niveau de son cœur.

Au vu de la facilité avec laquelle il les avait éliminés, il ne s’agissait très probablement que de démons inférieurs. D’autres allaient bientôt intervenir et, au vu de la configuration des lieux, ils risquaient de se retrouver en difficulté face à eux s’ils ne faisaient pas preuve d’un minimum de stratégie.

- Ne restez pas au milieu de la pièce.

Ce conseil soufflé à l’oreille de la demie-nymphe, le phoenix s’était tenu prêt à contrer une prochaine attaque.

Les Halliwell étaient présents, il était de leur devoir de prendre le relais au plus vite pour éviter toute perte tragique parmi leurs alliés et toute propagation du mal.

Terrifiés, la plupart des convives humains avaient pris la direction de la sortie au grand galop, se bousculant abondamment en se faisant...

Je ne parvenais pas à cerner l’origine du problème et pestai contre mon ami, que je n’avais pas encore rejoint lorsque tout dérailla. Je n’étais pas dans la salle accueillant l’urne mais je sentis l’usage de la magie et assistai, impuissant, à la vague de panique qui gagna l’assistance. Mes réflexes de pompiers prirent le dessus et j’enjoignais les gens à se diriger vers la sortie. Difficile de leur faire entendre de le faire dans le calme, surtout seul… Mais moins il y aurait de potentielles victimes, plus il devrait être simple de s’occuper du problème.

Et le problème devait être de taille, surtout s’il était de nature magique et que les artefacts présents dans ce musée étaient bien vrais. Je préférai me concentrer sur les invités continuant à leurs donner des directives, aidant certains à se remettre debout suite à des bousculades. J’étais moi-même victime de ce flot et me protégeai à proximité d’une vitrine, créant une zone plus calme. Je n’étais pas certain de vouloir prendre part à un combat magique pourtant je restai là, considérant que mon rôle était de porter secours aux victimes.

Avec difficulté, je m’approchai de la pièce que fuyaient les gens et je restai figé devant le spectacle qui s’offrait à mes yeux. Des sorcières s’attaquaient à un homme au regard étrangement noir. Si l’urne était bien celle contenant le néant, nous étions mal barré. Je ne voyais pas comment faire face à cette situation…. Alors je restai en retrait m’occupant des blessés et fuyards pour les orienter vers l’issue la plus proche.    

Rien de ce que je peux voir ne m’inspire confiance, baisse de température, baisse de luminosité, des phénomènes qui présagent de bien noirs desseins. Je doute que le musée soit victime d’une panne de chauffage doublée d’une panne d’électricité. Le choc sur le sol me fait chanceler et je lâche mon verre qui s’écrase par terre, dispersant des morceaux de verre et répandant son contenu. Je grommelle devant ce gâchis avant de porter mon attention sur la lueur sinistre qui s’échappe de l’urne. Je cherche du regard @Kaïden Mitchell mais un cri me détourne de mon objectif. La litanie me hérisse le poil tandis qu’un artéfact vient renforcer son influence.

Je peste sur ces inconscients qui tentent de libérer une entité incontrôlable. Un hoquet de stupeur s’échappe de ma gorge lorsque la fumée noire s’extirpe de son contenant pour infiltrer le premier corps à sa portée. Qui se cache derrière tout ça ? Ce n’est pas le coven, j’en suis certaine sinon j’aurai été au courant. Une faction rebelle des Enfers ? A moins que cela ne soit… En fait, je n’ai guère le temps de m’appesantir sur la question, bousculée par une femme qui cherche à s’enfuir. Je la repousse violemment et crée un champ de protection autour de moi, définissant une zone que les autres doivent contourner. Je n’ai pas envie de finir piétiner, tout comme je n’ai pas envie de devenir une victime du Néant. J’ai des choses encore à réaliser.

Je tâche de repérer mes alliés car je ne doute pas que nous allions devoir unir nos forces pour survivre. A moins de s’éclipser et de laisser les bénéfiques agir mais cette option ne m’enchante pas.