apex predator. (nate)

(seekest thou the road to all that's foul and fair)

Il se présentait aux côtés de son frère cadet, Archie et de ses deux parents pour une photo de famille qui servirait de grand portrait accroché dans le hall de leur maison. La famille Delgado était une vieille famille de sorcières et sorciers venus tout droit d'Espagne et qui s'était installée depuis maintenant quatre générations à San Francisco, fuyant les anciennes chasses aux sorcières. Les Delgado avaient toujours pour mission de se protéger, de protéger les autres, de fournir leurs talents de guérisseurs au bien commun et de refuge pour celles et ceux qui le souhaitaient. Et c'est dans cette perspective que les deux frères avaient voulu étudier la magie - aider les autres, leur ouvrant toujours la porte.

(gather sisters fire, water, earth and air)

A ses vingt-et-un ans, il sentit le danger approcher. Il avait pénétré ses rêves. Sa maison brûlée, en cendres. A son réveil, il n'en fit rien. Tout semblait normal et sa famille le regardait incrédule. Il fit ce cauchemar encore. Une maison inondée par magie, une maison détruite par une tornade, une maison écroulée par les éboulements de la terre. Ses parents commencèrent à prendre la menace au sérieux, invoquant des sorts de protection. Mais que pouvait la magie face à quelque chose d'aussi naturelle que la normalité de l'incident ?

Il serra le poing, se maudissant de ne pas avoir été là cette journée, de ne pas avoir été auprès d'eux. Lorsqu'il revint de sa journée, il ne vit que des cendres. Tout avait été brulé : tout semblait avoir été brûlé. Parents, frère, héritage, livre des ombres de la famille. Il ne restait plus rien, rien que des larmes coulant sur la terre. Des larmes séchés par les vents chauds des saisons se déroulant.

(darkest hour, wake thy power, earthly and divine)

Une année s'était écoulée depuis la tragédie qui avait poussé Nate dans un désespoir infini. Il restait avec cette impression de vie ruine, détruite, n'ayant plus aucun sens. Il s'était pris une chambre dans un motel non loin du centre-ville, passant ses journées à enquêter, fatigué de ne rien trouver. Des relations, il avait des noms, tentant de prouver la nature criminelle. Mais rien n'y faisait : manque de preuves, bouches silencieuses, ne sachant pas quoi dire. Et un nom lui était revenu : Alaistair Crane. Coupable ? Indicateur ? Aide ? Piste ? Un soir de pluie battante, il franchit la porte de l'hôtel, demandant à parler au direction, lui expliquant la situation, lui demandant de l'aide. Le désespoir qui s'était creusé en lui était si grand qu'il était prêt à tout.

Il signa le pacte avec le diable. Il n'était plus celui qui protégeait, mais celui qui avait besoin 'une protection, de pouvoir, d'un nouvel livre des ombres, de quelque chose de plus grand qui l'aiderait.

Installé comme réceptionniste à l'hôtel, il avait juré fidélité et soumission à son nouveau patron mais il tenait enfin entre ses mains la chose qui l'aiderait sûrement : un livre des ombres. La couverture lui fit grimacer des dents, ayant l'impression de sentir du bout des doigts de la chair humaine et lorsqu'il ouvrit le grimoire, il comprit. Tout devint clair dans son esprit. Ses yeux se tintèrent en noir pendant un long moment, murmurant entre ses lèvres : I want the power,  I want the darkness and the darkness is me. Tout le désespoir s'était envolé, toute la souffrance s'était éteinte : à la place, il y avait autre chose : le mal et la noirceur.

(burn and brew with coven true and glory shall be thine)

Les rêves, eux, perduraient mais ils avaient changé. De la chute d'une maison familiale, il s'était mis à rêver aux astres, aux étoiles. Les étoiles étaient sa clé dans une quête dont il ne connaissait même plus la finalité. A chaque fois qu'il consultait ce livre, il avait l'impression d'accéder à plus de savoir au détriment d'une humanité de plus en plus disparate. Pendant des semaines, les étoiles devinrent son obsession dans la nuit noire avant que ses yeux ne se posent sur un nouvel arrivé en ville. Et il sentit que c'était le bon, que c'était lui la clé. Sans gêne, il l'assomma, le kidnappant. Il semblait être un humain descendu du ciel, d'une beauté gracieuse, totalement pure, d'une lumière éclatante, là où lui avait cédé aux ténèbres et l'idée de le corrompre lui traversa l'esprit. Pendant des moins, il le retint au pied, le torturant, abusant de lui.

Jusqu'à ce qu'il ne rêve plus des étoiles, comprenant alors qu'il n'était pas sa clé pour sa quête.

pseudo abso. âge vingt-neuf ans. pays france. comment avez-vous connu le forum ? par alistair. est-ce un scénario, pré-lien ? non est-ce un descendant ? non. double-compte peter walters. dernier mot é .