Memories. — ( Amos & Briar )

Le bout de paradis de Briar est un lieu mystique et mystérieux niché au cœur du quartier Haight-Ashbury à San Francisco. Cette librairie, tenue jadis par sa grand-mère, est le repère des êtres magiques en quête de savoir. Au premier coup d'œil, la boutique ne paye pas de mine. Une devanture pittoresque, des vitrines soigneusement décorées de vieux grimoires et de parchemins jaunis entourés de quelques bougies signalant la présence des tenanciers ou leur absence.

Le nom de la librairie est inscrit en lettrines dorées sur une enseigne en bois usé, surplombant une porte ancienne ornée de symboles ésotériques. Dès l'entrée, une odeur particulière et réconfortante entraîne les visiteurs : papier ancien, encre, volutes d'encens et de thé. Très vite, les étagères s'enchaînent. Elles débordent de livres anciens, dont certains sont rares, de manuscrits antiques et d'ouvrages ésotériques, allant des traités de magie aux recueils de potions mystiques. Chaque rayonnage est méticuleusement organisé, trahissant le côté organisé de la gérante. Sur ces planches sont révélés des trésors de connaissances occultes et des secrets ancestraux qui, aux yeux des humains curieux, passent pour de la fantaisie.

Le plancher en bois craque sous les pas des clients, tandis que les faibles lueurs des bougies disséminées dans la librairie créent une ambiance chaleureuse et mystique. Des tables de lecture invitent les visiteurs à s'attarder. La librairie est plus qu'une boutique, c'est un lieu de rencontre et de recherche. Ce ne sont pas les ventes des livres qui rapportent le plus à la librairie. Mais Briar ne compte pas faire payer les lecteurs curieux. Cela irait à l'encontre de son but : transmettre le savoir aux générations futures. Même si elle n'est pas encore considérée comme vieille, Briar n'a plus son esprit combattif d'antan. Alors, mettre à disposition des savoirs, c'est devenue sa contribution au monde magique.

Au fond de la librairie se trouve un comptoir en bois massif, derrière lequel Briair passe la majeure partie de son temps, une tasse de thé dans une main, un livre dans une autre. Avec son regard pénétrant et son sourire accueillant, elle accueille chaque client avec une bienveillance discrète. Aujourd'hui, son neveu Amos, est de service pour l'aider à entretenir ce coin de paradis. Il est de bonne volonté, toujours prêt à aider les visiteurs dans leur quête de connaissances. Briar tire une certaine fierté lorsqu'elle l'observe en silence.

L'atmosphère de la librairie Bishop's Bookshelf est imprégnée de ce mélange de sagesse ancienne et de chaleur humaine. L'esprit de famille qui y règne fait revenir les curieux, les chercheurs de vérité et les âmes en quête de pouvoir occulte. Un refuge où les secrets du passé se mêlent aux espoirs de l'avenir. Un passé dans lequel Briar a de plus en plus tendance à se renfermer. Heureusement, Amos veille au grain et s'assure qu'elle ne passe pas son temps à se perdre dans les images du passé qui lui reviennent en vision.

Les visiteurs du jour s'évaporent un à un, la journée s'annonce bientôt terminée. Ce qui n'est pas une mauvaise chose. L'atmosphère à l'extérieur est lourde et pesante. Cette grisaille et ces vents n'ont rien de naturel, selon l'instinct de Briar... Elle termine son thé puis rejoint son neveu afin de l'aider à ranger les étagères.

— Ce mauvais temps m'inquiète, pas toi ? Le questionne-t-elle.

Briar n'a jamais eu de peine à se confier à Amos. Elle lui partage ses désirs, ses envies, ses craintes. De toute façon, il sait lire en elle comme dans un livre ouvert ! Leur complicité est forte, sincère, leur donnant l'assurance que quoiqu'il arrive, ils ne se retrouveront jamais seul tant que l'autre respire.

@Amos Quinn

memories

feat @Briar Bishop.

La famille d’Amos a toujours été très soudée, peut-être est-ce à cause de son histoire. L’histoire de sa famille remonte à très longtemps, il y a plusieurs siècles. Son histoire débute dans l’horreur, la souffrance et le feu quand Bridget Bishop est brûlée vive à Salem en 1692. Chaque membre de cette famille depuis ce temps là se rappelle et commémore le passé, ce que leur ancêtre à vécu. Peut-être est-ce à cause de tout ça que les Bishop, et désormais les Quinn, sont aussi protecteurs envers les leurs. Amos ne déroge pas à cette règle, que ce soit envers ses parents, sa fratrie, mais également sa tante qu’il chérit énormément, Briar.

Tous deux sont inséparables et Amos ne la voit pas forcément comme sa tante, mais comme une amie à qui il peut se confier, tout dire et partager des moments inoubliables. Elle est très présente dans sa vie et a toujours été là lorsqu’il le fallait. Amos a toujours été là pour elle également et a vengé son mari, tué par un démon, en traquant ce-dernier et l’éliminant à son tour. Ils partagent ensemble des passions, l’histoire et la littérature. Briar a repris il y a quelques années déjà la librairie familiale, Bishop’s Bookshelf. Ce fut très naturellement qu’Amos s’invita et y travailla en tant que libraire. Amos s’est toujours senti apaisé dans cet endroit. Dès qu’il passait la porte, l’odeur qui émanait de la librairie et l’ambiance qu’il y avait lui faisait sentir chez lui.

Briar prend soin de lui également, elle l’empêche de trop faire de bêtises ou de se perdre dans la chasse aux démons. Mais c’est dans ses gênes, ses convictions le poussent à accomplir cette mission et son histoire.

Ce fut une journée relativement calme aujourd’hui, bien que plusieurs clients se soient aventurés dans la librairie en cette fin de journée. Désormais tous partis, Amos s’affairait à ranger les étagères où les livres et grimoires étaient en désordre. Il ne faisait pas vraiment attention à sa tante qui s’était perdue dans son thé et finit par le rejoindre. Elle le questionna sur ce temps, cette grisaille et cette tempête qui semblait se lever.

— Je n’avais pas fait attention… dit-il en tournant sa tête vers la baie vitrée. Mais c’est vrai que c’est venu plutôt soudainement je trouve non ? Il y a à peine dix minutes c’était pas comme ça.

Amos termina de ranger le livre qu’il avait dans la main et se dirigea vers la fenêtre, essayant de voir s’il y avait du monde dehors qui bravait cette tempête. Mais la rue était vide, il n’y avait que le bruit du vent qui retentissait. Si sa tante ne s’inquiétait pas autant, il ne serait pas vraiment attardé là-dessus, mais il savait qu’elle avait toujours eu un bon instinct.

— Tu veux que j’aille jeter un œil dehors ? Voir si je trouve quelque chose, ou quelqu’un… ?

Il commençait à se diriger vers la porte avant de stopper de lui-même et de se tourner vers sa tante. Impossible pour lui de la laisser seule dans ses inquiétudes avec peut-être une menace qui planait.

— Mauvaise idée, du coup je te laisse décider de ce qu’on fait. Lui adressa-t-il avec un sourire qui se voulait réconfortant.

L'esprit combattif et vaillant du jeune Amos font partie de cette jeunesse qui souhaite honorer les combats de leurs parents. Une étincelle qui brille dans les yeux du demi-être de lumière, toujours prêt à prendre les armes pour protéger les siens. Face à l'inquiétude de sa tante, il arrêta son rangement pour observer par la vitrine. Le constat est aussi intrigant pour Amos qu'il ne l'est pour Bree. Sans se poser de question, le jeune homme commence à s'aventurer vers la sortie, s'arrêtant au moment de franchir le seuil.

— Je ne crois pas que ce soit à notre portée... Si ce phénomène est causé par la magie, c'est une puissance trop supérieure à la nôtre pour qu'on puisse faire quoi que ce soit, déplora Briar en s'approchant de son neveu. Peut-être qu'une formule pourra nous aiguiller sur la nature de cette météo capricieuse. Ouvre la porte, lui demanda-t-elle.

La libraire ferma les yeux quelques instants, réfléchissant à une formule qu'elle pourrait réciter pour trouver des réponses. Elle est assez douée pour trouver des rimes allant dans le sens de sa pensée. Ce qui est un prompt renfort pour improviser des formules dans l'action. Malheureusement, elles ne sont pas toujours efficaces du premier coup, et pas aussi puissantes que celles réfléchies à tête reposée. Mais qui ne tente rien n'a rien, alors une fois la porte ouverte, Briar s'avance sur le seuil.

— Vent rugissant et ciel changeant,
Force des cieux et éléments,
Montre l'origine, à nos yeux,
Du temps soudainement capricieux.

Quelques secondes en suspend, Briar observait les nuages et le peu d'horizon observable du quartier en attendant une réponse. Un signe qui apporterait la vérité sur ce changement qui ne lui disait rien qui vaille. Mais rien n'apparaissait. Le vent balayait les quelques papiers délaissés sur les trottoirs alors que la lumière s'assombrissait.

Elle se retourna vers Amos, haussant les épaules en signe d'échec. Ils n'auraient pas leur réponse si aisément. Loin de s'imaginer de la menace qui planera bientôt sur la ville, Bree ne fait pas plus état de cette variation météorologique. En revanche, au-dessus de l'épaule de son neveu, Briar voit la silhouette d'un démon qui s'est téléporté dans la librairie.

— Derrière toi ! S'écria Briar en jouant de sa télékinésie pour envoyer une chaise en direction du démon.

Un courant d'air referma la porte derrière elle, éteignant par la même occasion les bougies d'ordinaire allumées dans la vitrine jusqu'à la fermeture.

@Amos Quinn

memories

feat @Briar Bishop.

Amos était né pour ça. Un sorcier reconnu pour sa qualité de chasseur de démons, sa volonté de faire honneur à sa famille. Il avait une forte confiance en lui et ses capacités, ayant déjà acquis une grande expérience. Et cette force qui avait l’air de sévir dehors, ce phénomène météorologique, il n’en connaissait pas la nature. Pourtant, il sentait qu’il pouvait y faire face, il savait qu’il était en mesure d’arrêter ça et d’arranger la situation. Mais sa tante n’avait pas l’air de cet avis et préféra être prudente.

— Comme tu veux, si tu t’en sens capable je te laisse le faire. Lui répondit-il en lui ouvrant la porte.

Il l’a laissa passer et se concentrer pour concocter une formule. Sa famille était très douée pour ça et grâce à des archives familiales datant de Salem et des sorcières qui y ont vécu, ils avaient en leur possession des écrits très intéressants et captivants pour les formules.

Dès lors que la formule se termina, les Bishop attendirent. Il n’y avait que le silence et la tempête rugissante. Rien ne s’était produit… C’est ce qu’ils pensaient.

— Ça n’a pas suffit on dirait…

Pourtant, un mal était bien présent et s’était téléporté en plein cœur de la librairie. Briar le vit derrière Amos qui s’écria instantanément et lui balança une chaise grâce à son don télékinétique. La porte de la librairie se ferma brutalement tandis qu’Amos faisait désormais face à ce démon.

— Le voilà enfin. Ce n’est qu’un démon, je m’attendais à quelque chose de plus impressionnant au vu de l’état de la météo. Il doit avoir un pouvoir qui la contrôle, ça peut être dangereux restons sur nos gardes.

Il jeta un coup d’oeil sur sa tante pour vérifier que tout allait bien, qu’elle n’avait rien. Puis lui adressa un sourire attendrissant.

— T’en fais pas, tout va bien se passer. J’ai déjà connu bien pire et tu sais bien le nombre de fois que j’ai dû me confronter au bras-droit de la Source par exemple. C’est pas lui qui va perturber notre soirée. Reprit-il et se retournant face à ce démon.

Sans avoir le temps d’agir en premier, Amos ne vit que la porte de la boutique exploser puis la seconde suivante, une boule de feu lui foncer dessus. Il eut simplement le temps de placer sa main devant lui. Ainsi, des boules lumineuses enveloppèrent la sphère et la renvoyaient vers le démon. La boule ne lui fit pas beaucoup de dégâts, signifiant soit qu’il était résistant, soit qu’elle n’était pas puissante.
La main toujours devant lui, Amos la tendit légèrement plus et relâcha une puissante vague d’énergie qui expulsa violemment le démon à l’autre extrémité. La vague d’énergie provoqua un petit bordel dans la librairie.

— Euuuh… je rangerais t’en fais pas Bree ! S’excusa-t-il. La décharge avait provoqué un nuage de fumée qui empêchait toute visibilité sur l’état de démon désormais.

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée